Comment tailler un arbre en nuage ?
Avoir un jardin ne se résume pas au fait d’intégrer des espèces végétales dans un espace dédié. En effet, le propriétaire est aussi tenu d’effectuer des travaux qui permettraient d’en assurer la pérennité. La taille fait partie des soins qu’on prodigue aux espèces végétales telles que les arbres ou les arbustes. Parmi les différentes techniques de taille, on peut citer la taille douce qui respecte la forme normale de l’arbre, la taille sévère qui permet d’en modifier la structure, et bien sûr la taille en nuage, qui consiste à donner une forme particulière à la plante. Cette dernière technique, très prisée, connaît un succès fulgurant auprès des particuliers en raison de son rendu esthétique impressionnant.
Focus sur la taille en nuage
Également appelée « Niwaki », la taille en nuage des arbres est un concept venu tout droit du Japon. Il s’agissait à l’origine d’une pratique dont le fondement principal est de nature philosophique et religieuse. C’est ensuite la fascination européenne pour l’art oriental qui en a fait une tendance, et ce, dans un but purement esthétique. Comme son nom l’indique, la taille en nuage consiste à donner à la plante les traits d’un ensemble de nuages. La réalisation de ce type d’ouvrage implique une bonne observation et impose au paysagiste une maîtrise particulière des différentes techniques de coupe.
Les étapes de la réalisation de la taille en nuage
La réalisation de la taille en nuage d’un arbre ou d’un arbuste se déroule en quatre étapes. Tout d’abord, le paysagiste ou le jardinier doit préalablement étudier la plante à tailler afin de mieux connaître sa structure et de définir le type de taille idéal. Ensuite, il est nécessaire de penser à aérer la plante en procédant à un élagage, c’est-à-dire en se débarrassant des branches mortes ou les parties encombrantes. On procède par la suite à la sélection des masses qui vont constituer les nuages ; pour cela il faut prendre en compte la grosseur des masses sélectionnées pour garantir un bon résultat. Et une fois ces étapes réussies, on n’aura qu’à passer au vif du sujet en effectuant la taille de la plante.
Les matériels nécessaires
La réalisation d’une taille d’arbre ou d’arbuste nécessite impérativement l’utilisation d’un ensemble d’outils de jardinage. Parmi ce lot d’accessoires, on peut citer entre autres le sécateur ; il facilite la coupe des petites branches qui dépassent le nuage et il doit être nettoyé avec de l’alcool afin d’éviter de transmettre des maladies. On aura également besoin de ciseaux japonais afin d’atteindre les zones difficiles d’accès. Une cisaille à buis serait également utile pour permettre l’ajustement parfait de la coupe. Les matériels de coupe doivent être bien aiguisés et bien nettoyés pour faciliter l’intervention du spécialiste et éviter de porter atteinte à la santé de la plante.
Les plantes concernées
Les japonais apprécient particulièrement les conifères, d’où leurs utilisations fréquentes pour ce type de coupe. Les espèces tels que l’if, le pin, le cyprès, le podocarpus et autres sont des sujets parfaits. Néanmoins, certaines espèces européennes comme le charme, le houx, le glycine, le buis ou encore le cerisier à fleurs peuvent également être taillés en nuage. Il suffit d’avoir un bon sens pour l’observation et la créativité pour assurer la réussite du projet.
Réaliser une taille d’entretien
L’effet de la taille n’est pas permanent, ce qui exige un entretien régulier de la plante. Avec le temps, les branches coupées vont finir par repousser et des nouvelles branches peuvent apparaître. L’intervention régulière d’un jardinier s’avère donc impérative afin de garder la plante à la taille idéale. La taille d’entretien consiste alors à tailler les plateaux et d’en maîtriser le volume ainsi que celui des espaces vides. Comme durant la première étape de la réalisation de la sculpture végétale, la taille d’entretien permet de se débarrasser des branches et feuilles mortes, tout en permettant en même temps de faire le tri des repousses afin de garder la plante à la taille souhaitée.
