Assainissement par phytoépuration : intérêts et inconvénients

La phytoépuration est une méthode de traitement des eaux usées, sans fosse septique. Utilisée depuis plus de 20 ans, cet assainissement écologique est adapté aux eaux grises et aux eaux noires. Conçue pour assainir les eaux à usage domestique, cette méthode dépasse largement la fosse septique du fait de ses avantages.

Écologique

L’assainissement par phytoépuration permet de collecter les eaux venant tout droit des toilettes, de la salle de bain et de la cuisine. 100 % écologique, ce mécanisme naturel a recours aux filtres plantés. Des espèces végétales sont choisies avec soin afin de traiter naturellement les nitrates et les phosphates se trouvant dans les eaux usés. Les racines de ces végétaux se chargent de l’absorption et de la digestion des charges polluantes.

Avec l’assainissement par phytoépuration, la pollution de surface et de la nappe phréatique diminue toute seule. Comme aucune énergie n’est nécessaire, le cycle de l’eau se réintroduit dans notre quotidien. Même pour arroser les végétations au-dessus du bassin, vous pouvez récupérer l’eau filtrée naturellement qui se trouve dans le deuxième bassin.

Peu d’entretien

Plus facile d’entretien et moins onéreuse qu’une fosse septique classique, ce dispositif a une longue durée de vie : 40 ans. Contrairement à une fosse septique qui requiert une vidange annuelle, il ne nécessite que de simples travaux de jardinage comme la taille, le fauchage et le désherbage. Comme entretien, vous ne devez qu’enlever les boues compostées en surface du filtre, tous les dix ans.

En plus, ce type d’assainissement est éligible pour l’éco-prêt à taux zéro.

Comme cette méthode n’ a pas besoin d’énergie électrique pour fonctionner, elle n’est donc pas énergivore.

Beau à voir

Dans le cadre de l’installation d’assainissement par phytoépuration, le technicien plante un panaché de plantes aquatiques. Entre les mains d’un excellent paysagiste, spécialisé dans l’aménagement et la création d’espaces verts, votre jardin gardera sa verdure tout en y ajoutant la couleur des fleurs de roseau, de massette, d’iris jaune, d’acore odorant, de laîche, de jonc commun… Ces végétations assureront le traitement des grosses particules, des polluants et des composts.

Peu de risques

Comme les bactéries travaillent dans une bonne condition, vous ne risquez pas de sentir des mauvaises odeurs avec cet assainissement. Installé en plein air, ce dispositif produit même de la matière organique. Il est vrai que vous sentirez quelques odeurs au début du fonctionnement de cette installation, mais elles disparaîtront une fois que les roseaux envahissent la surface du filtre.

Vous ne risquez pas non plus d’attirer les mouches et les moustiques. Ce dernier insecte ne pond et ne se reproduit que sur de l’eau stagnante alors que dans un bassin de phytoépuration, même une seule goutte d’eau n’est apparente.

Étant donné qu’une grille de sécurité est installée sur le bassin de phytoépuration, les enfants et les animaux de compagnie ne risquent pas de s’y noyer.

Surface large nécessaire

Une station de phytoépuration n’est pas destinée à tout le monde, notamment pour les citadins dont la maison et le lotissement sont raccordés au tout-à-l’égout. Un petit bout de jardin, environ 3 m², est, en fait, nécessaire pour la mise en place du dispositif. Il occupe, cependant, moins de place qu’un filtre à sable, car le jardin d’assainissement requiert 10 m² par filtre.

Néanmoins, les habitants des villages qui ne bénéficient pas d’assainissement collectif peuvent tirer profit de ce dispositif d’assainissement individuel. Après deux années d’utilisation, ils ont même la possibilité de récupérer le compost venant du bassin pour les plantes d’agrément. Quant aux logements anciens et dotés de fosse septique, la présence d’un spécialiste en phytoépuration est essentiel.

D’ailleurs, l’installation d’assainissement par phytoépuration se place idéalement sur un terrain en pente. À défaut de dénivellement, une pompe de relevage est nécessaire.