Aménager un jardin de thé : les points à retenir

Japanese zen garden with scenic stone pathway

Le jardin de thé est une inspiration du jardin de style japonais. Mais son aménagement est assez complexe. Poursuivez votre lecture pour en savoir un peu plus.

Les différents composants

Le jardin de thé se compose d’un premier chemin que l’on appelle le roji. Le sol est parsemé de pierres qui rythment la marche du visiteur. Ces pierres sont placées de l’entrée jusqu’à une petite paroi de bambou disposant d’un portillon. C’est le point de départ du second roji.

Pour faciliter la méditation, le jardin de thé est caractérisé par une végétation sobre et dense. Cela contribue à créer un petit monde rien qu’à soi. Pour cela, utilisez des arbustes persistants aux feuillages verts. Sachez que les fleurs sont inexistantes dans un jardin de thé. Cela permet au visiteur de ne pas être distrait lors de sa séance de méditation.

Les lanternes en granit recouvertes de mousse, de tailles et formes différentes, sont des éléments clés d’un jardin japonais. Elles vous donneront l’impression de vous trouver dans une forêt loin des tumultes de la ville. Le second chemin se termine par le tsukubai. C’est une des pièces maîtresses du jardin de thé. C’est le dernier espace à franchir avant d’entrer dans la chambre du thé.

Le tsukubai, un bassin de pierres

Le tsukubai est un bassin de pierre. Il peut être agrémenté d’une fontaine en bambou (cet élément est facultatif). Les pierres qui l’entourent sont de formes et de tailles différentes. Ce bassin fournit l’eau nécessaire aux ablutions. Il est généralement situé à proximité de la maison de thé. Le visiteur pourra se laver les mains ou la bouche avant d’y entrer.

Dans certains jardins, le tsukubai est placé très près du sol. Ainsi le visiteur devra s’accroupir, ce qui traduit une humilité lors du rituel de la purification. Par ailleurs, sachez que chaque pierre a un rôle spécifique :

  • La première pierre plate permet au visiteur de s’y placer pour ne plus être en contact avec la terre. Elle se situe généralement en face du bassin. Les pierres sont espacées à une distance convenable afin que les invités ne soient pas gênés.

  • A droite et à gauche du bassin, il y a deux autres pierres plates. L’une permet au visiteur de poser le seau d’eau pour les ablutions et l’autre sert à placer une bougie pour éclairer le bassin lorsqu’il fait sombre.

  • Les autres pierres placées autour du bassin servent de délimitation pour empêcher l’eau de s’écouler.

Le chumon

Le chumon ou porte du milieu divise le roji en deux jardins bien distincts : le soto roji (jardin extérieur) et l’uchi roji (jardin intérieur).

Après avoir été accueillis par l’hôte, les convives passent le chumon avant d’entrer dans le jardin intérieur. La majorité des chumon se déclinent en des constructions simples, formées de treillages de bambou ou de branchages ployés.

Un chumon peut également faire office de démarcation entre l’espace extérieur dédié au thé et l’espace qui sert à la vie quotidienne.

Le tobiishi et le nobedan

Le roji est considéré comme un passage vers la maison de thé. Les pierres de gué et les pavés tiennent un rôle important. Cependant, il ne faut pas négliger l’aspect esthétique. Selon les concepteurs de jardin de thé, 60 % des pierres doivent être disposées de façon fonctionnelle et les 40 % de façon esthétique.

Les pavés garantissent une meilleure stabilité que les pierres de Gué, mais ils ont une apparence très rigide. Il faut donc assurer un équilibre entre les pierres naturelles et les pierres taillées et jouer sur la finition du pavage.

Pour faciliter l’accès au jardin, la pierre de Gué doit être plus haute que les pavés. Menant au tobi-ishi, elle doit ainsi se conformer au style de l’aménagement paysager.

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